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Collectif de Lutte Antifasciste
29 septembre 2009

URGENT - Communiqué de RESF 08

Nusreti et Zejnepa CERIMI sont roms du Kosovo. Ils ont trois enfants, dont deux nés en France, qui vont régulièrement à l'école et  parlent le français, exactement comme tous les petits français de leur âge.
Toute la famille de Zejnepa, la famille SABANI a obtenu le statut de réfugié auprès des instances OFPRA et CNDA et vit sans se faire remarquer à Charleville Mézières. (Zejnepa y a son père et sa mère, ses frères, ses soeurs, tous parlant français, suivant des formations, travaillant, ou essayant de travailler). Toute la famille de Nusreti, la famille CERIMI vit régulièrement aussi à Saint-Etienne dans des conditions similaires.
Pour une de ces raisons que nous ne comprenons pas, Zejnepa n'a pas obtenu, elle, le statut de réfugiée. Pourtant elle vivait avec son mari à Mitrovica, avec ses parents, comme cela est l'habitude dans leur coutume.
Cela n'ajoutera rien à notre démarche d'ajouter qu'ils sont adorables et touchants, mais nous ne pouvons nous empêcher d'y penser dans cette douloureuse situation.
Après une OQTF, obligation de quitter le territoire français, qui leur avait été signifiée par la préfecture des Ardennes, ils avaient obtenu du Tribunal Administratif de Châlons en Champagne de ne pas être renvoyés dans leur pays d'origine, le KOSOVO, où, chacun le sait maintenant les roms sont menacés par chacune des communautés qui y vivent.
Malheureusement, la préfecture des Ardennes a alors fait appel de la décision du Tribunal Administratif, et la Cour d'Appel Administrative de Nancy a annulé la décision du Tribunal Administratif, les replongeant dans l'angoisse, la peur, et l'impossibilité de travailler, donc de vivre dignement.
Depuis des années maintenant nous essayons d'obtenir que cette immense et incompréhensible injustice soit réparée, en demandant à la préfecture qu'elle leur accorde une régularisation et ce droit de travailler que Nusreti et Zejnepa supplient qu'on leur donne, "même à l'essai pour trois mois", nous disent-ils. Pour obtenir cela, ils ont même demandé et obtenu un rendez vous avec Monsieur Jean Luc WARSMANN, député des Ardennes et Président de la Commission des Lois, qui a bien voulu écrire à la préfecture pour plaider en leur faveur.
A ce jour, ils n'avaient pas encore eu de réponse, mais espéraient que le préfet répondrait favorablement. Cette arrestation suite à un contrôle de routine, dans la rue, est une catastrophe puisque elle pourrait entraîner leur reconduite.
La Cour d'Appel de Nancy n'avait pas l'information que la famille de Nusreti n'était plus au KOSOVO, mais en France. Le Tribunal Administratif n'avait pas eu les documents, fournis depuis, de la Croix Rouge et de la KFOR attestant de l'adresse à Mitrovica de Nusreti et Zejnepa. Aujourd'hui tous ces éléments sont connus et présentés aux autorités.
Il serait extrêmement dangereux pour cette famille d'être renvoyée au KOSOVO. (violation de l'article 3 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme)
Il serait de la plus haute cruauté de les séparer de l'ensemble de leurs deux familles, qui elles vivent paisiblement en France. (Violation de l'article 8 de cette même Convention)
Après cette arrestation, qui les met de nouveau dans le désespoir, il faut que Monsieur le Préfet des Ardennes, réponde aux nombreuses demandes qui lui ont été adressées, et donne enfin à ces personnes une régularisation à titre humanitaire et le droit de travailler, afin que, comme il le demande depuis si longtemps, Nusreti puisse faire vivre lui-même sa famille, comme il le faisait avant la guerre au KOSOVO;

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